[#webseries] "Dreaming Whilst Black" ou le quotidien d'un Afroantillais européen passionné

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Ma dernière review de web série remonte à... Je ne sais même plus. Je n'avais pas le temps de me poser, mais "Dreaming Whilst Black" a secoué ma muse et balayé mon envie de procrastination. Alors c'est la première fois que j'écris une review avant même que la saison 1 d'une web série soit entièrement disponible. Néanmoins, j'ai ressenti tellement d'enthousiasme en la visionnant dimanche dernier que je ne pouvais résister. Créée par Adjani Salmon, "Dreaming Whilst Black" est une comédie sur le quotidien de Kwabena (et ça se prononce exactement comme ça se lit kwa-bén-a), un vingtenaire passionné de cinéma et rêvant de devenir réalisateur. N'ayant ni les finances ni le réseau, il hésite à relever le défi de faire son premier film. Et quand il tombe amoureux, il se retrouve face à des choix cruciaux. Sans compter le fait qu'il soit Noir. Les micro-agressions dont il est victime au travail et dans sa vie amoureuse sont retracées ici avec "humour".

En réalité, la série parle bien de l'expérience noire européenne et pas juste afroantillaise. J'ai mis Afroantillais dans le titre juste parce que je suis dans une période à fleur de peau par rapport au fait que la pop culture US et européenne se construisent en partie sur le dos de la culture caribéenne sans qu'on le reconnaisse. Mon dernier exemple en date est la version Netflix de "She's Gotta Have It", je dois écrire à ce sujet d'ailleurs. Donc pour info, Kwabena est d'origine jamaïcaine, comme Adjani Salmon qui interprète ce personnage. Son antillanité n'est absolument pas au centre de l'intrigue, mais elle existe. Ses scènes avec sa famille sont comiques autant qu'elles sont awkward. Je ferme la parenthèse.

"Dreaming Whilst Black" s'intéresse aux problèmes ordinaires des millenials et surtout propose une représentation nuancée de la masculinité. Kwabena est le "boy-next-door". Sa maladresse naturelle rend son personnage authentique. Je veux dire l'épisode 6 "Head in the clouds", dont la photo à la une est extraite, célèbre le black love d'une façon inédite pour moi. Je n'ai qu'un mot à dire "onesie"! Simple mais efficace, la réalisation est mise en valeur par la qualité d'image et de son. Bref, j'adore ! Et vous-même vous savez que je n'emploie pas ces mots à la légère. Si vous souhaitez voir la websérie dans son INTÉGRALITÉ et poser des questions à l'équipe, rendez-vous le 22 avril à 18h au Hasard Ludique.Site officielInstagram: @dreamingwhilstblack

Twitter: @DWBseries